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Les opiacés.

Ce sont les produits naturels obtenus de l’opium (morphine, codéine ...) ou dérivés chimiquement de la morphine (héroïne, buprénorphine..). L’opium est utilisé de très longue date (Egyptiens,1550 avant J.C; Angleterre, XIXe siècle).

A) La morphine (isolée de l’opium en 1806)

-Administration parentérale, (concentration doublée dans le cerveau),

                o D’abord relaxation, bien-être et somnolence. Le monde devient particulièrement calme, serein et indolore, forte dépendance chez des sujets fragilisés. Certains deviennent anxieux.

                o Chez les sujets non accoutumés, les crises de panique avec hallucinations, les vomissements sont fréquents.

                o Les performances intellectuelles (réflexion, mémorisation, attention) sont diminuées.

                o La morphine contracte les muscles lisses circulaires (myosis, constipation), déprime les centres respiratoires, baisse la pression artérielle, potentialise les effets des produits convulsivants et possède un important pouvoir analgésique.

- Le surdosage se caractérise par une phase courte d’excitation, suivie d’une phase de dépression respiratoire avec coma hypothermique. La mort est rapide (arrêt respiratoire).

- L’intoxication chronique se caractérise par:

                o une perte d’appétit avec asthénie, fatigue, amaigrissement, anémie,

                o signes cutanés (peau sèche et pâle),

                o déficit du fonctionnement intellectuel, de la mémoire,

                o troubles de l’humeur et de l’affectivité (syndrome déficitaire => risque de désinsertion sociale et familiale).

                o Les maladies infectieuses sont plus nombreuses (septicémies, SIDA, hépatites (héroïne IV) car liées au manque d’asepsie. Nouveaux-nés hypotrophiques.

-Le dépendance

                o Elle survient rapidement en cas d’administration répétée.

                o Dépendance physique ++++.
                                        • Le syndrome de sevrage est très pénible mais jamais mortel.
                                        • Agitation, tremblements, angoisse, anorexie, douleurs, tachycardie, hypertension, diarrhées et vomissements.

                o Dépendance psychique très importante.
                                        • La recherche du produit a pour unique but d’atténuer l’état de souffrance du manque et non de retrouver les sensations agréables du début.
                                        • Après traitement, la dissipation des symptômes ne doit pas être prise pour une guérison de la toxicomanie, car le désir de drogue reste important
                                           pendant des mois après l’arrêt.

- Tolérance forte et rapide.

B)La codéine

C) L’héroïne

- Dérivé de la morphine, qui se transforme en morphine dans l’organisme.

- Fumée, prisée (“snifée") mais surtout auto-administrée en IV ("shoot")

- Mêmes propriétés que la morphine mais en plus intense (passage cérébral très rapide) et de plus courte durée que la morphine (“flash” de quelques minutes). Etats confusionnels graves plus fréquents.

- Surdose=> arrêt respiratoire rapide.

- Dépendance plus importantes, effet récompense +++ . L’héroïnomane ne peut aller nulle part, ni entreprendre quoi que ce soit sans se préoccuper de savoir où il pourra trouver la prochaine dose.

- Traitement de la dépendance par substitution par le méthadone, qui annule les effets de l’héroïne et aide le patient à se maintenir en dehors des circuits de l’héroïne.

D) La méthadone

- Analgésique de synthèse, absorption orale, élimination très lente,

- Elimine le désir compulsif d’auto-administration de l’héroïne donc autorise l’arrêt des IV d’héroïne.

-Importance +++ des soins d'accompagnement dans la substitution.

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